Tribune 01/2023 : Patrick Jarry est-il vraiment de gauche ?

Tout d’abord, nous vous souhaitons nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2023. Nous espérons que les Nanterriens ont pu profiter de ces instants en famille pour les partager.

Nanterre, à l’instar de notre pays, subit de profonds changements. Nous avons hérité d’une société protectrice, sociale, imparfaite, mais qui a construit notre monde, et notre mode de vie actuels. La capacité de la ville à y jouer un rôle et à être LE moteur de progrès social a longtemps fait de Nanterre une réussite : en transformant les bidonvilles, en assurant , pour tous une scolarité synonyme d’ascenseur social, en permettant aux jeunes nanterriens d’aller en vacances ou de pratiquer un sport, là où le revenu de leur foyer ne le permettait pas, en assurant nos ainés d’activités…Tout ceci étant permis par le budget de la mairie, un des plus importants par habitants en France grâce à notre proximité avec la Défense. 

Loin de cette image datée, les actions locales de notre ville nous surprennent un peu plus chaque jour. Si le budget de la mairie, toujours en hausse, n’a jamais été aussi élevé (plus de 390M€ en 2023), Nanterre n’arrive pas à se sortir de ses démons de toujours : l’habitat ghettoïsé qui isole les plus précaires, l’éducation en détresse, les incivilités permanentes et au final, l’absence de perspectives pour les populations les plus ghettoïsées et donc pour une majorité de jeunes nanterriens.

Malgré ce budget envié, et les postures progressistes du maire, Nanterre n’a jamais compté autant de privatisations de ses services publics. Nous avons toujours défendu l’amélioration des services rendus à la population, notre définition des services publics, payés avec l’argent public. Nous pensions que nos services municipaux, auraient pu tout à fait assurer ces services de proximité, surtout s’ils en obtenaient une réelle reconnaissance.

Au lieu de cela, nous assistons à une externalisation de nombreux services, à en croire que la majorité actuelle a plus confiance en l’entreprise privée, qu’en son personnel territorial. Dans le désordre, nous trouverons la restauration municipale, les services des cars, le garage municipal, les jardiniers des serres municipales, et tous ceux que la Cour des Comptes intègre dans l’enveloppe jugée plus importante que la moyenne des villes comparables, concernant le recours eu global à des prestations extérieures.

En un mot, pour notre majorité municipale, et malgré ses budgets très importants, le privé est vu comme notre salut, pour sauver la planète, garantir l’emploi local, la qualité des services.

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