Bonne rentrée à toutes et tous !
Nous espérons que vous passez un bel été. Cette période privilégiée de l’année permet au plus grand nombre de profiter de journées plus longues, souvent avec ses proches et en famille. Elle donne souvent l’occasion de prendre du recul.
A Nanterre, la première partie de l’année a été très chargée. Les évènements du début d’été, suite au décès du jeune Nahel, et au lendemain des émeutes qui ont éclaté un peu partout en France et en particulier à Nanterre, ont agi comme un détonateur, nous rappelant les difficultés structurelles auxquelles le maire refuse de s’attaquer depuis maintenant plus de 20 ans.
Il existe à Nanterre quatre QPV (Quartiers Prioritaires de la Ville) : Parc Sud, Chemin de L’île, Petit Nanterre et Université. Depuis la loi du 21 février 2014, il est théoriquement obligatoire d’organiser un Conseil Citoyen par QPV , mais seul le Quartier Parc Sud dispose du sien. Encore un exemple de l’inaction de la municipalité sur les sujets qui minent notre quotidien. Les problèmes à aborder ne manqueraient pourtant pas, pour incarner « la démocratie pour tous » promise à ceux qui voulaient le croire par le maire : incendies, violences, dépollutions des sites à proximité de la Seine, insertion, lutte contre le trafic de stupéfiant, réhabilitation des logements…
C’est donc un comble, pour cette majorité municipale qui prêchait la décentralisation sur le territoire National et l’autonomie mais qui a du mal à l’appliquer à son propre territoire. Est-ce la difficulté et la complexité à les créer ou plus grave le manque de volonté de la municipalité de voir ainsi se développer une organisation indépendante de son autorité ?
Il est plus facile pour la municipalité de créer un Conseil Citoyen de transition écologique, domaine plus rassembleur et plus facile à traiter que ses attributions sont limitées que de donner aux quartiers plus d’autonomie.
Il est aussi vrai, que sans Police municipale digne de ce nom, il est difficile d’envisager de revenir à une forme de civisme dans les quartiers, notamment les QPV, ou un simple effet d’annonce ne parvient visiblement pas à inverser le laxisme dont profitent les trafiquants en tous genres.
D’un autre côté, l’état aide massivement les QPV et cela ajoute naturellement des moyens spécifiques à notre ville pour la gestion des difficultés particulières qu’elle rencontre dans ces quartiers, disqualifiant les reproches décalés et même « politiciens » du maire contre l’absence supposée de l’État.
Il serait temps Monsieur le maire de passer à la vitesse supérieure. Annoncer des initiatives organisant des loisirs pour les jeunes en ignorant les vraies difficultés du quartier n’y changeront rien. La vieille recette “Du pain et des Jeux” ne suffiront pas à régler le problème des QPV, ni à développer à Nanterre à hauteur de son vrai potentiel.