Préserver le vivre ensemble à Nanterre

L’actualité est sombre et l’arrivée de l’automne se rappelle avec des souvenirs oubliés : le retour du froid, une actualité internationale anxiogène et le spectre d’une nouvelle fracture suite aux évènements à Gaza et à l’effroyable attentat d’Arras.  

Il ne faut pourtant pas oublier ce qui fait la force de notre pays et de Nanterre : sa diversité et sa capacité à vivre ensemble. Plutôt que de prendre parti, nous condamnons toutes les exactions réalisées contre des civils, qu’elles soient israéliennes ou palestinienne. Il n’y a de hiérarchie ni dans les vies, ni dans l’horreur.  Dire cela, c’est concrètement aussi maintenir le respect que chacun doit porter à l’autre. C’est aussi rappeler que le conflit israélo palestinien n’est pas, comme l’affirment les extrémistes de tous bords, une guerre de religion. C’est bel et bien un conflit politique pour le contrôle d’un territoire. La solution ne sera donc que politique. Dès lors, ici à Nanterre ou dans la République,la haine de l’autre, parce qu’il ne nous ressemble pas, n’a pas sa place .

Le terrible attentat dans le lycée d’Arras et le décès de Dominique Bernard, nous montre tout le courage, l’abnégation et le mérite dont peuvent faire preuve nos enseignants, réelles chevilles ouvrières du vivre ensemble en France. Notre pays est celui qui abrite la première communauté musulmane et la première communauté juive d’Europe. Il est une terre d’accueil et de dialogue, fondé sur le respect des valeurs de notre pays, au premier rang desquels viennent une vision ni ethnique ni religieuse de l’appartenance à notre Nation.      

Notre attachement à Nanterre vient notamment de sa capacité à faire vivre ensemble les différentes communautés. L’exemplarité des élus est essentielle pour perpétuer et maintenir ces liens. La tenue de propos partisans, ouvertement en faveur d’un camp, sans nuance, la tenue de propos contre l’Etat et les valeurs républicaines, tenus avec des arrière-pensées électoralistes par différents membres de la majorité, ne sont pas acceptables. Cette exemplarité doit se traduire aussi, en accordant la parole aux actes. Militant affiché en faveur d’une vraie démocratie participative, Patrick Jarry, à qui nous rendons hommage pour son engagement pour Nanterre depuis près de 35 ans, a démissionné à mi-mandat. Plutôt que de laisser le choix aux nanterriens de désigner son successeur, il l’a adoubé en conseil municipal, après de multiples conciliabules dans l’ombre des cabinets, avec les membres de sa majorité. Son successeur, Raphaël Adam, aura la lourde tâche de lutter contre la ghettoïsation des onze quartiers de Nanterre, d’assurer davantage de services publics aux nanterriens, notamment en matière de réussite éducative, d’accès aux soin et à la tranquillité et d’entamer en plus, un vrai tournant pour assurer la transition écologique.   

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