Pour une éducation pour tous, à Nanterre 

Alors que les crises s’accumulent, que notre jeunesse et nos populations les plus en difficulté arrivent de moins en moins à faire face, tout le monde s’accorde à dire que les efforts devront et devraient se porter sur la jeunesse, l’éducation, l’école. Les émeutes du début de l’été, déclenchées par la tragédie qui s’est déroulée dans nos quartiers, en constituent un énième rappel.

Un des leviers incontournables pour aider notre Jeunesse à faire face à tous les défis modernes, assurer un avenir à leur famille, réussir la transition écologique serait pour nous de d’abord capitaliser sur la vraie richesse de Nanterre, dans toute sa diversité, et d’avant tout assurer à notre jeunesse les meilleures conditions d’éducation. Ces enjeux sont certes collectifs, mais ils se jouent aussi dans notre ville, dans nos quartiers, avec nos voisins, nos enfants. Nous comptons finalement tous sur l’environnement proche. Nous oublions rapidement les considérations mondiales, climatiques, et  autres, pour se poser la question, concrète de sur qui je peux compter, et comment faire pour y arriver.

L’institution chargée des problématiques locales et des services publics de proximité se trouve être… la ville et son maire ! Avec ses moyens (énormes, près de 400 millions d’euros de budget annuel) et l’organisation et les services publics qu’il propose aux Nanterriens. 

Nous avons donc été bouleversés d’apprendre, que les quelques moyens dédiés au personnel municipal des écoles, véritable cœur du dispositif qui va former nos enfants et préparer leur  avenir, qui auraient pu être maintenus, à défaut d’être augmentés, comme nous le suggérons depuis des années, … ont été réduits. Les effectifs des personnels d’aide aux enseignants, à la vie de l’école, ces quelques adultes supplémentaires qui s’occupent de la vie de nos enfants, ont été réduits. Nous parlons d’une trentaine de personnes à l’échelle de la ville. Dans une ville populaire où coexistent des familles qui ont les moyens et inscrivent leurs enfants dans le privé et celles, plus nombreuses, qui font le choix (souvent contraint) de l’école publique, cette réduction est une attaque contre l’égalité des chances. Un comble quand le maire dit faire de l’éducation sa priorité et ose rejeter sur l’état ses choix politiques. Oui, le maire agit comme un patron de multinationale, faisant de l’équilibre financier un objectif prioritaire tout en ayant le cynisme de déclarer l’éducation pour tous, comme une de ses priorités. 

Les budgets de personnel de la villes sont si colossaux (plus de 120 million d’euros de masse salariale dans le budget 2022), que nous percevons a peine l’impact financier que cet effort supplémentaire pourrait avoir. En revanche, au niveau d’une école, c’est la présence d’un adulte, une prévention contre le décrochage, un moyen d’action pour des classes, qui disparait, toute l’année. C’est pour quelques enfants, une présence bienveillante la journée.

Cette réduction d’effectif, dévoile en fait, qu’aucun sanctuaire n’est à l’abri de ce genre de décisions dans notre ville. Que tous les pans de l’activité municipale sont finalement en danger malgré la communication lénifiante que le Maire mets en place.

À quand porterez-vous une vraie ambition pour les nanterriens et une vraie réponse aux émeutes de cet été ? 

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