Les temps sont durs : l’inflation dépasse la hausse des salaires et précarise bon nombre de nanterriens, salariés ou non. Les services sociaux sont débordés, après avoir été dépecés, réorganisés, centralisés, externalisés. Les entreprises mais aussi les collectivités et les associations font aussi face à ces dilemmes tout aussi difficiles
Ce n’est pas le cas de toutes les collectivités publiques. Ainsi du conseil départemental des Hauts de Seine qui publie année après année, des résultats records, se prenant pour une entreprise du CAC 40. Nous étions à près 600 millions d’euros d’excédents en 2020 et cet excédent se monte à encore près de 400 millions d’euros cette année. Se féliciter d’un tel excédent est indécent et relève d’une faute grave de gestion. Car de deux choses l’une : soit cet excédent signifie que le conseil départemental prélève trop d’impôts locaux – et auquel cas il devrait les rendre aux contribuables- soit il ne remplit pas ses missions. Ces deux cas relèvent d’une mauvaise gestion et d’une faute politique .
Cette institution, censée être au service des habitants de son département, n’arrive jamais à dépenser ses budgets colossaux. Le Conseil départemental est pourtant toujours, et depuis longtemps, département le plus riche de France. En charge notamment des politiques sociales (mineurs isolés, politique du handicap, suivi des personnes âgées vulnérables, etc.), il y a aussi fort à faire pour ce qui concerne les Collèges, l’attribution des logements sociaux, et bien d’autres.
Nous rendons donc d’abord hommage à toutes les associations, qui au quotidien, s’organisent et pallient les manques de plus en plus criants des institutions. C’est très courageux de la part des citoyens, mais scandaleux d’en être arrivés là.
Cependant, ce sont finalement les Nanterriens qui subissent au quotidien, une trop longue guerre d’usure politique entre le département et le maire de Nanterre. Cette Guerre se traduit par exemple , par l’affectation de toujours croissante de populations en grandes difficultés sur les HLM de notre ville, ce qui finit par empêcher une vraie mixité sociale. Cela se traduit aussi par l’abandon de projets pour nos collèges, par une la gestion ralentie des dossiers des différentes aides accessibles.
Le maire de Nanterre, bien qu’à la tête d’une commune très riche – le budget est d’environ 400M€ cette année- critique toujours plus la politique du département. Sa posture reste cependant comparable à celle tant décriée, puisque tant qu’il favorise une politique continue de désendettement de notre Ville, cela se fait au détriment des investissements et du suivi au plus près pour ses concitoyens. Plutôt que des postures, nous demandons au maire de Nanterre des actes et de sortir d’une guerre politicienne qui pénalise les Nanterriens. Nous demandons par exemple qu’il puisse proposer au département des co-investissements sur Nanterre.