Tribune de 04/2024 : La fierté de Nanterre

En ces temps de transition climatiques, de climat de défiance grandissant dans notre pays et dans le monde, nous aimerions retrouver un peu de sérénité auprès de l’autorité publique la plus proche des citoyens, celle du maire.

Au lieu de cela, rien de ce que nous constatons ou que nous lisons dans la presse à propos de Nanterre n’est de nature à y contribuer, sauf à se laisser bercer par les messages anesthésiants publiés par les organes de communication de la mairie. Nous constatons que nous ne sommes plus les seuls à nous émouvoir sur les dérives de notre municipalité depuis que plusieurs composantes de la majorité s’en émeuvent aussi.

Pour commencer notre état des lieux, il suffit de parcourir les tracts des organisations syndicales des agents de la mairie de Nanterre pour démontrer que ces agents sont très mécontents de la gestion de leur patrons, les élus de la majorité. D’abord : qui est aux commandes ?! La démission du maire élu par les citoyens à mi-mandat, après d’ailleurs un bilan peu flatteur et la nomination d’un maire inconnu est vécue comme une trahison, un abandon de l’identité de gauche qui forge notre ville depuis des années. Pèle mêle, les agents de Nanterre dénoncent « La gestion de la ville, de droite, Dictatoriale, l’externalisation des services Publics, les mouvements de personnels forcés » et nous ne pouvons que partager ces constats et ce sentiment d’abandon.

Nous avions déjà écrit, voté contre lors des conseils municipaux et demandé des rallonges budgétaires supplémentaires en faveur de la petite enfance. Les agents de la ville n’admettent plus que la Ville nous mente en écrivant que tout va bien. Ils jugent d’eux même, que par manque de professionnalisme de leur hiérarchie, ils ne peuvent plus assurer les services publics au niveau des attendus des citoyens et partagent le constat de nombreux Nanterriens quant à la qualité très inférieure des services publics offerts à Nanterre par rapport aux villes voisines.

Même sur des sujets de fond comme le développement du mieux vivre sur base d’urbanisme, de mobilités douces, du vélo ou des futurs transports publics, nous avions l’habitude de lire des visions idéalisées et déconnectées des réalités, venant de nos élus. Mais, comment gèrent-ils les projets concrets de développement à Nanterre ? Mal.

Jugez-en ! Prenons l’exemple de l’aménagement de l’avenue Joliot Curie par exemple; Ils laisseraient abattre des dizaines d’arbres majestueux pour laisser le département aménager les voix ? – malgré l’ambition toujours invérifiée ou invérifiable de planter 5000 nouveaux arbres. Le maire et le maire honoraire laissent la décision en réalité aux autres acteurs (département, région…) sans vraiment défendre de cohérence pour Nanterre- ils ont ensuite beau jeu d’inventer des discours enflammés aussi déplacés qu’inexacts contre l’État, la Région ou le département en guise de chiffons rouge. La réalité serait plutôt qu’ils ne font rien. Est-ce du défaitisme ou pire du manque de professionnalisme ? A mi-mandat, c’est très tôt pour nous faire croire que l’on peut arrêter les combats de tous les jours ; que les engagements ou les résultats suffisent ou sont suffisamment atteints.

Il leur reste la fierté des projets pharaoniques comme nous le lisons par exemple autour de l’Arboretum.

Pharaonique est le désastre : en pleine crise de l’habitat et de l’immobilier, nous disposons de tellement de bureaux

vides, de trop chômeurs pas assez diplômés pour y travailler, et trop peu d’entreprises vraiment engagées pour en sécuriser la pérennité économique, le maire annonce avec trompette l’arrivée de 125 000m2 de bureaux supplémentaire, tandis que l’ile de France est en surcapacité de bureaux… ou encore à l’image de l’U-Arena placée dans notre ville et dont le nom ne fait plus référence à Nanterre. Bref, un naufrage annoncé ? A l’image du bilan de la majorité ?

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